roman
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Shendra, Parfum de mangrove, Mamoudzou, éditions Baobab, coll. « Littérature mahoraise », 2001, 114 pages
Shendra (« 9 » en shimaore) est le nom d’un collectif de 8 instituteurs stagiaires (mahorais et métropolitains) de l’IFM de Dembéni (Mayotte) et de leur professeur, Yvon Le Coustumer. Atelier d’écriture dédicacé à Jean-Claude Izzo.
Début du polar :
Antonio Grossetti est l’inspecteur de police qui mène l’enquête sur le meurtre d’une adolescente enceinte de deux mois (Faïnou étranglée, violée et abandonnée dans les palétuviers de Tsoundzou) :
« La mangrove : grande poubelle de l’île aux parfums. Un écosystème bientôt foutu en l’air si les gens n’y faisaient pas gaffe. Et encore ! heureusement qu’elle était là cette mangrove, car sinon c’est le lagon qui morflerait.
Canettes de coca, de bière, plastiques, ferrailles…. Chercher des indices dans une mangrove comme celle‑ci, c’était comme chercher dans une décharge publique. En tout cas, c’est ce que pensait Grossetti quand il remonta dans sa voiture, pour retourner au commissariat. » (p. 13)
Centre du polar :
De retour à Mayotte après plusieurs années passées en France métropolitaine, Djoundi, le frère de Faïnou, se rend dans la mangrove où sa sœur a été retrouvée morte :
« Il traversa le village et tout de suite de l’autre côté de la route s’étendait la mangrove. Mon dieu ! qu’elle était sale et nauséabonde. Que de morceaux de plastique s’accrochant aux branches des m’koumafi[1] et des palétuviers !
Des épaves de vieilles pirogues cohabitaient avec des bidons divers. » (p. 56-57)
Contributrice: Linda Rasoamanana
[1] Nom shimaore du bois de table ou toto margot (Heritiera littoralis), un arbre d’arrière‑mangrove.