Urbanisme à deux vitesse dans l'Abidjan colonial
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Texte en français
“Jusqu’aux années 1950, Abidjan ne se distingue guère des modèles de villes coloniales françaises. La ségrégation raciale et résidentielle y est manifeste : le Plateau, réservé aux Européens, est isolé au nord par un camp militaire et au sud par un pont-levis. Aux marges de ces frontières naissent les quartiers indigènes d’Adjamé et de Treichville qui, aujourd’hui encore, se différencient du Plateau par leur effervescence et leur caractère résolument africain, ce dont témoigne le marché vivrier de Treichville.
Malgré l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960, les traces de cette histoire d’une ville divisée restent très visibles au sein d’Abidjan et nous observons deux manières de faire la ville. Malgré des schémas urbains successifs à l’échelle de la ville, le développement d’Abidjan se base toujours sur un urbanisme à deux vitesses. D’un côté une ville qui est une adaptation coloniale de principes urbanistiques développés dans les métropoles européennes (le principe de zoning), tel que le Plateau, et de l’autre une ville spontanée où le bâti y est naturellement appelé à évoluer au gré de l’initiative individuelle.”
Source: Article de Thierry Gedéon, “Abidjan ou l’urbanisme à deux vitesse”, Chroniques d’architecture, 3/12/2024.
Texte en anglais
“Until the 1950s, Abidjan hardly distinguished itself from the models of French colonial cities. Racial and residential segregation is evident: the Plateau, reserved for Europeans, is isolated to the north by a military camp and to the south by a drawbridge. On the margins of these borders are born the indigenous districts of Adjamé and Treichville which, even today, differentiate themselves from the Plateau by their excitement and their resolutely African character, as evidenced by the Treichville food market. Despite the independence of Côte d’Ivoire in 1960, the traces of this history of a divided city remain very visible within Abidjan and we observe two ways of making the city. Despite successive urban plans on a city scale, the development of Abidjan is still based on two-speed urban planning. On the one hand a city which is a colonial adaptation of urban planning principles developed in European metropolises (the principle of zoning), such as the Plateau, and on the other a spontaneous city where the buildings are naturally called upon to evolve as desired. of individual initiative.”
Source: Article by Thierry Gedéon, “Abidjan ou l’urbanisme à deux vitesse”, Chroniques d’architecture, 3/12/2024.
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