poème
Afrique> Namibie
Diamond Town (Lex Loizides, 2014)
Ce poème a été publié pour la première fois en 2014 dans la revue littéraire sud-africaine Prufrock puis en 2021 dans Calabash, la revue de la National Writers Association of South Africa. Lire le poème en ligne.
1. They’re all gone now. They deserted Diamond Town. The splintered beams and glassless windows of abandoned buildings echo only the more persistent scale of ascent: This block for the labourers, This house for the manager, This dream for the Boss. It was a railway worker, it was Lewala, sweeping the tracks, found the first fallen star. Curious, he brushed away the sand. And hid it for two days Before he opened up his hand. Busy with papers, Stauch looked up, His concentration masked a grin, His jutting innards forced into a calm. Of course Lewala was handsomely rewarded, Oh that boy did well. He was promoted, Became the driver of the Baas’s coach, The first of his family to own a silver watch. 2. And then they came like khakied geckos shuffling in lines, day and night, winning swimmers breast-stroking in the sand, lifting out stars in the moonlight. This was an addiction beyond pleasure, ‘They lay as thick as plums under a plumtree.’ ‘One of our men returned crazy, in wide-eyed silence, No more room in his pockets; He had a mouthful of diamonds!’ A sudden rush, the great white interest came, fingering the sand dunes for her jewels. A town was born, like a real town with real accommodation for labourer, manager, Boss. For a time the world was miraged in the sand, a Casino in the desert, satisfying the thirst of thirsty men. It’s not as though there wasn’t enough… This poverty thing. This resource thing. But God rained them down, He rained them down in the desert. We found diamonds in the desert! So it was us then? This poverty thing. Lewala was sent to Cape Town, all the coloureds had to go. It was the War. Stauch returned to Germany richer than stay awake dreams. 3. They call it the Ghost Town. Tourists come, poking eager heads through the empty frames of windows. The desert’s in the house today the rising climb of mountain ranges in the hallway, vast sand dunes rising to the ceiling, stretching out majestically, the horizon kissing the faded outline of a picture frame on the patterned wall. This is a landscape in the lounge. 4. We built a town called Kolmanskop. There was a rush all right, Frenzied fishing in the sand. But the stars have gone, and the slow inevitable weight of sand has won, pushing through the hallway, elbowing into the dining room, swallowing the past. | 1. Ils sont tous partis maintenant. Ils ont déserté Diamond Town. Les poutres brisées et les fenêtres sans verre des bâtiments abandonnés n'écho que l'échelle d'ascension la plus persistante : Ce bloc pour les ouvriers, Cette maison pour le gérant, Ce rêve pour le Patron. C'était un cheminot, c'était Lewala, balayant les pistes, trouvé la première étoile tombée. Curieux, il balaya le sable. Et je l'ai caché pendant deux jours Avant d'ouvrir la main. Occupé par ses papiers, Stauch leva les yeux : Sa concentration masquait un sourire, Ses entrailles saillantes furent ramenées au calme. Bien sûr, Lewala a été largement récompensé, Oh, ce garçon a bien fait. Il a été promu, Devenu chauffeur du car de Baas, Le premier de sa famille à posséder une montre en argent. 2. Et puis ils sont venus comme des geckos kaki se traînant en lignes, jour et nuit, des nageurs gagnants se caressant la poitrine dans le sable, faire ressortir les étoiles au clair de lune. C'était une dépendance au-delà du plaisir, «Ils gisaient aussi épais que des prunes sous un prunier.» « Un de nos hommes est revenu fou, dans un silence les yeux écarquillés, Plus de place dans ses poches ; Il avait une bouchée de diamants !’ Une ruée soudaine, le grand intérêt blanc est venu, doigtant les dunes de sable pour ses bijoux. Une ville est née, comme une vraie ville avec véritable logement pour ouvrier, gérant, Patron. Pendant un temps, le monde fut migré dans le sable, un Casino dans le désert, satisfaire la soif des hommes assoiffés. Ce n’est pas comme s’il n’y en avait pas assez… Cette histoire de pauvreté. Cette histoire de ressources. Mais Dieu les a fait pleuvoir, Il les a fait pleuvoir dans le désert. Nous avons trouvé des diamants dans le désert ! Alors c'était nous alors ? Cette histoire de pauvreté. Lewala a été envoyé au Cap, toutes les couleurs devaient disparaître. C'était la guerre. Stauch est revenu en Allemagne plus riche que ses rêves éveillés. 3. Ils l'appellent la ville fantôme. Les touristes viennent, passant des têtes impatientes à travers les cadres vides des fenêtres. Le désert est dans la maison aujourd'hui l'ascension montante des chaînes de montagnes dans le couloir, de vastes dunes de sable s'élevant jusqu'au plafond, s'étendant majestueusement, l'horizon embrassant le contour fané d'un cadre photo sur le mur à motifs. C'est un paysage dans le salon. 4. Nous avons construit une ville appelée Kolmanskop. Il y a eu une ruée, d'accord, Pêche effrénée dans le sable. Mais les étoiles sont parties, et le lent et inévitable poids du sable a gagné, poussant dans le couloir, se donnant un coup de coude dans la salle à manger, avaler le passé. |