"Mother of the forest" (Zena Edwards)

Texte en version originale

Version originale

Original version


Mother of the Forest
red earth
in the creases of her palms,
under her nails.
At rest
her hands
that cup seedlings
Three children, to whom she is custodian adoptive parents
to an ailing Mother,
in a fever, due to a climate dangerous to all life which walks upon her skin.  

She is a mother, too
25 and in school
to learn a new compassion
an Earth connection
her Ancestors
would not have needed to know
the bond with the land
sealed in their songs, dances and stories
about the vegetation that ate the sunlight
and exhaled the food for our lungs,

fables about elephants and lions
who lived among them,
respecting each other’s space
free from colonial price tags
that have weighted heavy about
their neck, their fur and tusks for 200 years…    

Her name is Grace, and she has walked
for two hours to come and learn
how to see her homeland through enlightened eyes
to see herself as Wangari Maathai sees her,
as the neck that turns the head,
as the straightes spine that goes not bow lightly
and carries a nation in the swoop
of her determine chin.    

Texte en français

Traduction française


Mère de la forêt
la terre rouge
dans les plis de ses paumes,
sous ses ongles.
Au repos
ses mains
accueillent des semis
Trois enfants dont elle a la garde,
confiés par une Mère souffrante,
saisie d’une fièvre provoquée par un climat
hostile à toute vie qui marche sur sa peau. 

Elle est aussi une mère
25 ans et à l’école
pour apprendre une nouvelle compassion
une connexion à la Terre
que ses Ancêtres
n’avaient pas besoin d’apprendre
ce lien avec la terre
scellé dans leurs chants, leurs danses et
leurs histoires
sur la végétation qui mangeait la lumière du
soleil
et exhalait la nourriture pour nos poumons

des fables sur les éléphants et les lions
qui vivaient parmi eux,
respectant l’espace de chacun
loin des mises à prix coloniales
qui ont pesé lourd sur leur cou,
leur fourrure et leurs défenses depuis 200 ans…  

Son nom est Grace, et elle a marché
pendant deux heures pour venir apprendre
à voir sa patrie avec des yeux illuminés
pour se voir comme la voit
Wangari Maathai,
comme le cou qui fait pivoter la tête,
comme la colonne vertébrale qui ne s’incline pas facilement
et qui porte une nation dans l’élan
de son menton déterminé.