« Lira Itabirana » / « Poème d’Itabira » (Carlos Drummond de Andrade)

Brésil
  • portugais

Texte en français

Carlos Drummond de Andrade, « Lira Itabirana », 1984

La Lira itabirana a été publiée dans le journal O Cometa Itabirano en 1984, mais elle n’apparaît dans aucune anthologie poétique de Drummond. Les vers mentionnent la Vale et le Rio Doce, et racontent la voracité des sociétés minières nationales et étrangères qui dévastent la montagne minière, arrachent le minerai précieux de la terre et s’en vont vers les marchés internationaux, laissant derrière elles une terre dévastée ; et la dette impayable de l’exploitation minière envers les populations minières et l’environnement.

Source : Vila de utopia

Contributeur : Luciano Brito

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Texte en anglais

Carlos Drummond de Andrade, « Lira Itabirana », 1984

The Lira Itabirana was published in the newspaper O Cometa Itabirano in 1984, but it does not appear in any poetic anthology of Drummond’s work. The verses mention Vale and Rio Doce , and tell the greed of national and foreign mining companies that ravage the mining mountains, extract the valuable ore from the earth, and leave for international markets, leaving behind a devastated land; and the unpaid debt of mining towards mining communities and the environment. 

Source : Vila de utopia

Contributor : Luciano Brito

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Texte en version originale

Version originale

Original version


Lira itabirana

I
O Rio? É doce.
A Vale? Amarga.
Ai, antes fosse
Mais leve a carga.

II
Entre estatais
E multinacionais,
Quantos ais!

III
A dívida interna.
A dívida externa
A dívida eterna.

IV
Quantas toneladas exportamos
De ferro?
Quantas lágrimas disfarçamos
Sem berro?

(Carlos Drummond de Andrade, « Lira Itabirana », 1984)

Texte en français

Traduction française


Lira itabirana

I  

Le Rio ? Il est doux. 

La Vale ? Amère.  

Ah, qu’il fût  

Plus légère la charge.

II  

Entre les entreprises publiques  

Et les multinationales, 

Combien de soupirs !

III  

La dette intérieure. 

La dette extérieure, 

La dette éternelle.

IV  

Combien de tonnes avons-nous exportées  

De fer ?  

Combien de larmes avons-nous dissimulées  

Sans cri ?

(Traduction par Luciano Brito pour l’Anthologie écopoétique située en ligne)

Texte en anglais

English translation


Lira Itabirana

I  

The Rio? It’s sweet. 

Vale? Bitter.  

Ah, if only the load 

Were lighter.

II  

Between state-owned enterprises  

And multinational corporations,  

How many sighs!

III  

The internal debt. 

The external debt, 

The eternal debt.

IV  

How many tons have we exported  

Of iron?  

How many tears have we hidden  

Without a cry?

(Translation by Luciano Brito for Anthologie écopoétique située online)