Najmat Aghustus / Étoile d'août (Sunʿallāh Ibrahim, 1974)

Egypte
  • arabe

Sunʿallāh IBRĀHĪM , Étoile d’août, traduit de l’arabe par Jean-François Fourcade, Paris, Sindbad, coll. « La bibliothèque arabe Collection littératures », 1987.

Dans la chaleur torride de l’été, le narrateur prend le train du Caire à Assouan. C’est l’époque glorieuse du Haut-Barrage édifié par Nasser. Les maîtres de la Technique transforment la nature comme le sculpteur métamorphose le marbre. Mais l’irrépressible vocation de l’Egypte à la démesure du monumental confirme la bureaucratie dans sa pesanteur… et la police dans sa suspicion. L’auteur déplie, montre, procède par pans : détresse des Nubiens chassés de leur sol, vie des techniciens et ouvriers – gens du Caire et du Delta –, misère des paysans, frustrations des militaires, réclusion des coopérants soviétiques et de leurs épouses furtivement regardées, et désirées comme d’autres blanches touristes. Ce roman puissant, tire sa beauté et sa complexité du bouleversement des entrailles d’une Egypte qui se veut à la hauteur de son éternité. (Quatrième de couverture)